Joannes Chrysostomus
Wolfgangus Theophilus Mozart
De son vrai nom au
hasard
Suspendue désormais sur
son Saint-Siège
Est mort seul sous la
neige
Sans Twitter Facebook ni
fortune
Accompagné à la fosse
commune
Par un chien et des
fantômes
Et sur ce tapis mercurochrome
Cette filandreuse
mineure
N’est-elle pas en do
mineur
Face à son destin
Poupée d’un réseau
clandestin
Placée en première ligne
sur son manège
Avec son faux petit
tailleur Courrèges
Et ses grands yeux noirs
Repassés chaque soir au
laminoir
Et c’est Pierre-Auguste
Renoir
Dit Auguste Renoir
Avec ses doigts tordus
qui rentre en scène
Au bord de la Seine
Loin est le moulin de la
galette
Peint la jeune fille au
piano Cosette
S’est-elle encore perdue
Cette poupée de
l’inattendu
Dans un menu vital
d’androïde
Elle n’avait pas choisi
cette vie cycloïde
Elle ne voulait pas
sniffer la neige
Ni être baisée au milieu
de ce cortège
Ravel avait une
tumeur
Et ce n’était pas une
rumeur
Elle lui suça d'un coup
toute sa musique
La femme est une clameur
unique
Beethoven était sourd
Et entendait le bruit du
crabe tambour
Dans son désastre de
neige
Du haut de son solfège
La poupée a les cheveux
blancs de sagesse
Mais son cœur est mordu
sans cesse
Comme elle voulait
parfois oublier
Fuir le mauvais génie
déployé
Quitter les affres de
cette vie
Quitter les rimes de
cette poésie
Alors elle est partie se
perdre dans la forêt
Elle n'espère rien même
pas un éventuel s’il vous plait
Elle a fait ce qu'elle a
pu
Et nul ne se souvient de
ce qu'elle fut
Bientôt on ne verra plus
l'empreinte de ses pas
Et qui se souviendra
De cette jolie fille aux
grands yeux noirs
Elle voulait juste
goûter les joies de la neige
Juste dire un au revoir
Et mourir à temps sous
son chêne-liège
Je suis heureuse que tu aies développé dans ce texte riche, un post dans un de tes poèmes précédents.
RépondreSupprimerNe dit-on pas que le génie est malheureux?..
Comme toi, je suis bouleversée par la fin des artistes qui nous éclairent encore.
En général il y a une corrélation entre mes textes, mais il y a plusieurs familles, c'est une sorte de toile d'araignée où chaque fil est à la fois indépendant et rattaché à l'autre...
SupprimerMais rien de nouveau c'est le propre d'une oeuvre Very Happy (si on peut dire)
c'est très beau
RépondreSupprimermerci james
C'est poésie est une histoire de culture et de QE !
SupprimerJe sais justement doser raison et émotions. Si je suis un être sensible, je sais rester pragmatique. Cela me permet de comprendre les motivations des uns et des autres et même de les devancer. Je reste attentif aux gens qui m'entoure, cela fait ma force.
Cependant, je me méfie de ma sensibilité, qu’elle ne se transforme pas en susceptibilité et mauvaise humeur.
A travers cette poésie où rien n'est lié au hasard, le hasard est anarchique alors que j'aime l'ordre dans le désordre...
SupprimerC'est l'histoire dans laquelle plusieurs vies s'affrontent mais qui finissent à l'opposé de ce qu'ils représentaient...
La moralité réductrice sans doute mais aussi réelle, c'est que l’on peut être un génie toute sa vie est mourir comme une merde et vivre un mal être toute sa vie pour finir en beauté...
oui je vois le fil qui sous-tend tes poésies
Supprimeret les méandres de l'esprit qui va à droite à gauche
pour finir en apothéose dans la simple chose
il me semble bien ressentir ce que tu me dis à moi en tout cas
mais je n'en fais pas l'analyse
tu ne dis pas n'importe quoi
et tu allèges les vérités saumâtres par une délicatesse d'attention
viens dans mes bras
La complexité vient de ton appelle au secours une broderie universelle m'a ensuite fait transpirer mes cordes à linge...
SupprimerExplications.
SupprimerCette poésie est-elle une histoire de culture et de QE (Quotient émotionnel) ?
Je sais justement doser raison et émotions. Si je suis un être sensible, je sais rester pragmatique. Cela me permet de comprendre les motivations des uns et des autres et même de les devancer. Je reste attentif aux gens qui m'entourent, cela fait ma force.
Cependant, je me méfie de ma sensibilité, qu’elle ne se transforme pas en susceptibilité et mauvaise humeur.
A travers cette poésie où rien n'est lié au hasard, le hasard est anarchique alors que j'aime l'ordre dans le désordre...
C'est l'histoire dans laquelle plusieurs vies s'affrontent mais qui finissent à l'opposé de ce qu'elles représentaient...
La moralité de ces vers réducteurs sans doute, c'est que l’on peut être un génie toute sa vie est mourir comme une merde et vivre un mal être toute sa vie pour finir en beauté...
C'est des mots pour dire que tout le monde à ses chances de vivre heureux et de bien finir malgré la dureté de la vie ; mais c'est aussi un appel, pour dire de ne pas dormir sur ses lauriers, car la vie n'est pas une symphonie toujours fantastique... Il faut se rappeler de cette fable de la cigale et de la fourmi, pour comprendre qu'il faut de l'amour, un peu de réserve et beaucoup de cœur, voilà l'une des clés du bonheur.
Pour envelopper ce texte j'ai choisi Beethoven sa sonate au clair de lune.
Car pour moi la lune est le rêve du soleil... Donc de la lumière. Les rayons du soleil me permettent de vivre et la clarté de la lune de rêver.
Elle survivra
RépondreSupprimerAu coin d'un écran
Car il neige aussi
Là dedans
Qu'il soit plat ou non
La symphonie d'une chair est une sonate au clair de lune ; car pour moi la lune est le rêve du soleil... Donc de la Lumière. Les rayons du soleil me permettent de vivre et la clarté de la lune de rêver.
SupprimerLa poésie étant le pont entre mes jours et mes nuits !
pov petite cosette, c'est quand même pas de chance, mourir dans l'anonymat et la fosse commune!
RépondreSupprimerT'as plus de chance toi, James, t'es célèbre!
Belle journée
Falba
Oui je suis très célèbre, surtout avec mon Betta Splendens qui me reconnaît chaque matin au bureau...
SupprimerIl m'inspire ce combattant solitaire !
Bravissimo !!!
RépondreSupprimerInnattendu, étonnant séduisant
RépondreSupprimerMerci d'avoir lu ce pavé dans la marre...
SupprimerDe toutes évidences la VIE ne prévient pas ...ne fait de cadeaux à personne ou si c'est le cas ...elle vient vite le reprendre par la suite ...
RépondreSupprimerAlors restons nous mêmes tout simplement ...
Si la vie est une maladie au bout de laquelle on est certain de mourir, on peut toujours essayer de la préserver le plus longtemps possible pour partir dans les meilleurs conditions possibles...
SupprimerLes génies meurent aussi, et parfois de manière précoce. Mozart n'en est pas le seul exemple, il y a aussi Schubert ou Rimbaud.
RépondreSupprimerCitation:
Je sais justement doser raison et émotions. Si je suis un être sensible, je sais rester pragmatique. Cela me permet de comprendre les motivations des uns et des autres et même de les devancer. Je reste attentif aux gens qui m'entourent, cela fait ma force.
Comme disait, je crois, Marcel Achard, il faut toujours dire tout le bien qu'on pense de soi, parce qu'après, ça se redit, et on ne sait plus de qui ça vient.
Comme je me dis, oui je me parle souvent... Pour écrire il faut vivre, pour rêver il faut dormir ; la poésie est l'assemblage des deux : du vécu et de l'imagination.
SupprimerDu pur James
RépondreSupprimerMerci poète
Belle soirée
Amitié
Mer des îles
je la connais cette poupée dans la neige
RépondreSupprimeret ce cortège qui l'accompagne
superbe
Ce ne peut-être
RépondreSupprimerCette femme est bonne
Ce ne peut être une méchante femme
Dans son regard une lueur singulière
Ce ne peut être une vulgaire sirène
Qui a empoisonné ma vie des heures durant
Ce ne peut être car je l'ai vue prier
Car je l'ai vue aimer
Je l'ai vue pleurer
Les yeux qui pleurent ne savent pas mentir
Les mauvaises femmes ne regardent pas ainsi
Tremblant dans ses yeux j'ai vu deux larmes
Et moi je rêve que l'on tremble pour moi
Vive joie de l'espoir
Prends mon amour en pitié
Car je ne sais feindre car je ne sais me taire
Car je ne saurai vivre