Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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Vous êtes sur un site où le contenu est protégé. Les illustrations et les dessins originaux des poèmes se trouvent sur mes autres blogs

Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog

Tous mes poèmes

jeudi

Aimer c'est saisir la fragilité de la chrysalide

La fragilité est la terre spongieuse
Où tu t’enfonces quand tu perds le poids des mots ;
Et il y a ce rêve où un arbre pinceau
Peignait l'azur sur ses feuilles aventureuses,

Ses branchages les plus délicats d'un manteau,
Ses racines intimes et si précieuses,
Dans le ciel des nuées d’abeilles amoureuses
Qui transforment au printemps ses fleurs en oiseaux.

La chrysalide vit dans l'humus fruité,
Où le baiser a ce goût d'immortalité
Et de sérénité qui la métamorphose.

Au paradis en belle de jour et de nuit,
Sur l'ex-voto, la fragilité à tout dit,
Afin que, vif ou mort, l'arbre ne soit que roses.





*


 Poème en lecture
Illustration d'après une photo de Sarolta Bán


mercredi

Lapilli

Ô fleur du ciel aux invocations si brûlantes,
Tu n’as nul besoin de prières pour rêver 
Ni de confessions pour te faire pardonner,
Et sur ce nuage couche-toi, dilettante…

Nue, coiffe et tunique à tes pieds, lèvres béantes
L’olisbos va et vient, ivoire et incurvé.
Et sur ce lac de cyprine, le cuir damné
Du forgeron de l’Etna te baise, hurlante...

Il s’échappe de cette chambre magmatique,
La mélodie d'une explosion à l'art tantrique,
Où la cendre de ce déluge bat encore

Et colonise calciné toutes tes terres, 
Où sa plume cendrée s’ancre dans ton cratère,
Pleurant libre, tes derniers soupirs d’orgue mort.






samedi

Tu es mon héroïne ma chance


Cliquer sur la ligne pour écouter la poésie
Voix de Ninon 

Tu es mon héroïne ma chance
Cette richesse hors de moi
Ma nouvelle clairière
Hypnotique et sauvage
Mon nouveau centre
Où tu occupes tout mon temps
Mes pensées mon énergie
Tu es l’euphorie de mes feuilles
Ce lac de baisers
Que l'on imagine en plein désert

Mon attention s’est fixée
Telle une liane à son tronc
Une mère sur le berceau de son enfant
Mes nuits sont blanches 
Et mes jours sans repos
Mes douleurs mes tourments 
S’évanouissent 
Le temps s’est suspendu
Ma plume vole à travers le monde
Et mes crayons le redessinent

Suis-je ton forgeron 
Qui aiguise tes larmes en armes
Pour modeler tes chairs
Brûler tes chimères
Suis-je ton esclave 
Inouï 
Et toi une folie naissante 
Qui ensevelit l’inhibition
Tu n’es pas une sublimation
Tu es mon phénomène 
Ineffable et divin 
Tu es mon héroïne ma chance
Cette richesse hors de moi
Ma nouvelle clairière
Hypnotique et sauvage
Pour un duel en mouvement perpétuel
D’un envol stationnaire 
Sur un nuage de roses sans épines
Où je n’ai plus besoin de parler
Pour savoir ce que tu désires

Je reste sans voix à ta vue
Ma langue se brise
La fièvre me peuple
Ma vue se brouille 
Sans te farder de Belladone
Tes pupilles me pénètrent
Mes oreilles bourdonnent 
En écoutant ton miel me cristalliser
J’ai chaud j’ai froid je crois mourir
Je parade et cultive mes lignes pures 
A l’intelligence se lient la fantaisie
L’enthousiasme la passion
Tu es mon héroïne ma chance
Cette richesse hors de moi
Ma nouvelle clairière
Hypnotique et sauvage

Le propre de l’amour est de bouleverser l’existence

vendredi

Le royaume de l'esclavage moderne

 Visiteur clairvoyant d’un soir de pleine lune
Balaye avec le vent un sable mordoré
Et des façades cuites d'ossements soudés
D'esclaves Népalais provenant de Neptune.

Au cœur fondant d’un magma d’immense fortune,
Cette aberration fratricide de l’étranger
Se dilue face au peuple, à la vraie liberté,
Comme il tue l’histoire chrétienne et falune

La terre de ses ancêtres par nos débris.
Ange aux portes de l’enfer de ce paradis
Où le soleil de plomb galvanise tes prières.

En vers ce drapeau aux dents de scie rouge et blanc,
Je te promets l'indignation et ma colère.
Honte à cet eldorado, à ses mécréants.

*

Le Qatar pour le nommer rend l’homme esclave de sa liberté entre autre pour un ballon rond et des tours dans des nuages sans pluie ni anges... Et l'occident se voile la face pensant être l'amiral du vaisseau au milieu des dunes... Bonne coupe du monde 2022, si l'homme est toujours là à claquer des fortunes pour ses arènes et ses gladiateurs du ballon rond de l'extérieur et toujours vide de l'intérieur... 
http://www.hrw.org/fr/news/2012/06/12/qatar-les-ouvriers-migrants-du-b-timent-sont-victimes-dabus 
http://www.liberation.fr/monde/2013/09/26/au-qatar-des-ouvriers-broyes-pour-la-coupe-du-monde-2022_934881 



Plus ou moins

  Mes pas mesurent à la hâte 
Le lien de ta puissance
Mains jointes entrelacées
Regard ivre
Reflet automnal
Feuilles dorées
Les mots bougent
Jumelés
Homme
Femme
Parfum 
Amour fou 
Amour tendre
Sur la grande pente du rêve

Tempête
Pluie
Cris
Désespoir
Comme celui d'un amour
Qui pleure sa propre disparition 
Le rêve s'ensevelit
Le soleil enfonce dans la boue
L'image d'hier
Éclectique 
Foisonnante

L'amour se construit tous les jours

jeudi

Au nom des roses

L’automne givre mes roses désespérées.
Et s’écoule dans le ruisseau mes jours heureux,
Le parfum de vos heures tendres à mes yeux.
Dois-je fuir l’œil rouge et l’âme défigurée ?

Les chênes verts embrassent vos lèvres gercées
Et le saule pleureur s’incline à vos adieux.
J’aimerais ressaisir vos cœurs pharamineux,
Les conserver en vie dans mes vers d’eau salée.

Et je vois sur la branche le corbeau chanté
Dans mon jardin romantique, Ô oui, vous beautés !
Pour vos obsèques, recevez larmes et pleurs…

Et du peu de temps qui vous reste encore à vivre,
Je volerai dans l’air de votre jeunesse, ivre,
Et m’endormirai sur vos dernières lueurs.



Illustration d'après une œuvre d'Amedeo Modigliani (1884-1920) 
La Femme Blonde (portrait de Germaine Survage - 1918).
What do you want to do ?
New mail

mardi

Sire… Léonarda vous fait la grâce !

 Ce haut-lieu sacré d’élus, couronné d’un nimbe
Impopulaire, nous prend pour des inhumains.
Ces Technocrates aux réflexes cornéens
S’aveuglent « d'allo quoi » de leurs catacombes.


Ces bassesses nous font voyager dans les limbes
Mégafaune de l’holocène avec des nains  

Politiques ; mais où sommes-nous ce matin ?
Où sont nos lumières dans ce pays d’outre-tombe ?


L’Élysée cité lacustre de pachydermes,
Ce présente comme banque de monospermes,
Le peuple se réjouit d’une telle abondance.


Plus besoin d’étranger sous le soleil de France.
Léonarda ! Tu sais, pour toi le paradis,
C’est le Kosovo pour le restant de ta vie.

lundi

La fileuse de nuages

Elle brûle le givre qui mord ses matins
Et scrute ses doigts fins, l’herbe de son destin ;
Abandonne la glace ivre, son apanage,
Et réapparaît à l’abri des commérages.

Elle aspire un vent masculin, ses doux parfums
Qui lui vivifient son cercle sa peau airain ;
Ouvre la porte des songes, de ses bocages
Qui la protègent de l’araignée sarcophage.

Son ciel de lit bleu de Prusse en poudre de riz,
Annonce un voyage éthéré, très loin d’ici,
Au pays des étoiles filantes en prose.

Le jeune fauve rejoint cette apothéose.
L’été indien se glisse à eux solennels,
Et les embaume par un baiser éternel.




Illustration d'après une photo de  Heinz Hajek-Halke photographe surréaliste poétique 
et un dessin de http://berceedipuglia.blogspot.fr/


Dieu, n’est-il pas l’heure de s’évader ?

Dehors, il y a tellement de belles choses,
Ne reste pas à ne rien faire, arme éclose ;
Car si la liberté nait de l'horreur, serein,
Le plus sublime crime, doit être le tient.

Il est l’heure de s’évader, vite, dès l’aube.
De graver ton cœur, pour ne pas qu’il se dérobe
Dans le ciel, sur la mer, sur les bleus de nos yeux,
Au creux d’un lit d'oreiller, sur l’être heureux.

L'art de la guerre est-il une eau-forte et crédible ?
C’est comme de nous faire croire que la Bible
Est un recueil d’amour sain dépourvu de sang.

Écoute la méditerranée, ses courants,
Contemple l’horizon, l'ascension délivrée,
Qui t’aspirent vers toutes ses divinités...



Illustration d'après une photo de  Heinz Hajek-Halke photographe surréaliste poétique 

vendredi

Mytho-logie d'un monde devenu dingue quant à l'amour

Je vouvoie les anges
Quand je monte à l'étage
Je tutoie les démons
Quand je quitte l'édredon

La belle à la peau noire
Séjournait en Côte d'Ivoire
Où elle vivait l'absurde
Avec un rebelle Kurde
Non loin de là vivait aussi
Amondouffou V le roi Sanwi
Des perroquets gris
Une langue de pute qui dit oui
Une langue de bois qui dit non
Un King Charles sans prénom
Un Don Quichotte et ses fêlures
Une kalachnikov et ses bavures
Des munitions en noix de cajou
Des sacs de coton un chinois fou
Le monde est un champ d’asticots
Où la belle huile de palme est du cacao


Au fond du hangar Cyanogène le cyclope
Contemplait l’antonyme sulfateuse Pénélope
La dernière oie sauvage des environs
Son unique œil au milieu du front
Aperçut cette onduleuse plume Pélican
Tomba sans cérémonie éperdument amoureux
Il ne cessa de lui chanter son amour aqueux
Accompagné d'une tire lyre d’or et de diamant
Tandis qu'elle volait au-dessus d'un marsouin
Dédaigneuse portée par un missile tiré d'un sous-marin


Un beau jour Cyanogène trouva Pénélope
Tendrement enlacé sur un tas d’enveloppes
« Ça me déplairait pas que tu m'embrasses
Mais faut saisir ta chance avant qu'elle passe »
Trop tard son cœur après lecture en fut brisé
Et dans sa fureur Cyanogène écrasa ce gros tas de fumier
Avec un rocher Suchard recueillit en plein dessert
Tandis que ses lettres s'enfuyaient vers la mer
Inconsolable Pénélope transforma le sang
Qui coulait du corps des lettres de son amant
En un fleuve où ses os se jetant dans la mer
Pourrait ainsi dès qu'il le voudrait la satisfaire


Je vouvoie les anges
Quand je rejoins le mouillage
Je tutoie les épreuves
Quand je remonte le fleuve


Toute ressemblance avec des personnages réels ne peut être que gratuite ou fortuite à la liberté du lecteur

jeudi

Résurrection d'un café noir

Son dernier café
Un pur arabica
Lui brûle la langue
Elle part sans dire un mot
 

Au fond du jardin
Une prière clouée dans la brume
S’agrippe à ses racines nues
Qui dansent sur la musique de l'intenable
Un corps dénudé s’habille de limbes
D’un hêtre aux nervures dorées et pourpres
Où son âme se dérobe
Pour défier les trombes
D’un automne désenchanté
 

La nuque de ses belles pensées brisées
Ses pores s’identifient au marbre noir
D’une pierre tombale
Où ses graines les plus éparses
Cherchent l’humus 

D'une nouvelle terre d’asile
Pour renaître dans le dos de son épitaphe
Le cycle de la vie lui échappe
Comme son cœur qui s’est éteint
Dans la lumière d’un coup de foudre

Il aimait repousser le grand vide
Pour épouser le trop plein
Il s’était doucement lové
À l'ennui d'absurde qui glissait lentement 
Dans l'œil du cyclone 
Malgré son esprit singulier 

Parfois nous sommes détournés 
Hors du sentier battu de la raison

Non il n'a pas peur de changer
Il n’a jamais vu de gens 

Se battre pour des prisons
Imaginer si vous lâchiez prise
Personne n'est responsable
Tout le monde est coupable 

Pour combattre les leurres
Et il sait qu’avec ses convictions
Il peut quitter cette prison
De pierres friables au ciment pauvre
Aussi naturellement qu’un jour de pluie
Lave la crasse de nos fautes

Son amour retournera au jardin
Là d'où il est venu
Là où il se sent bien
Il suffira qu'une goutte de sève de son hêtre
Le préfère à l’acidité du sol qui l’a vu naître
Et son cœur à nouveau
Repoussera le vide
Épousera le plein

L’ami après s’être brisé se recycle 
Chaperonner par la belle-de-jour
Élue par l’hémicycle
D’une nature immortelle
Ce n’était pas l’endroit qu’il aimait
Un étang de vers qui drague 
Le fond des abysses
D’un monde qu’il déteste




Illustration d'après des dessins de Liliana Sanches et  Isa Bercee Di Puglia

vendredi

Souvenirs d'M

Je me souviens
De ce berceau de brume
Niché sur l'adret de la montagne
De l'aurore aux doigts de rose
Où j'observais inconsciemment
Des noctiluques dorés près des crêtes
Et bleuâtres au-dessus de nous
Où tétaient mes lèvres les ombres
Gigantesques de ses planètes laiteuses
Je me souviens
Des vaches mauves à l'odeur noisette
Des oiseaux verts sur des arbres rouges
De la couverture en peau d'elle
Qui préservait ce nid de coton et de laine
Sous les toits cette ligne de partage
Qui n'était que le faîtage de son cœur
Où s'entassait la douceur maternelle
Et ses comptines mimées
Où glissait au printemps sur son fard
Le miroir tendre de l'hiver
Je me souviens
De ce nouveau visage qui apparaissait
Et tu accourais libre comme ses nuages
À la vitesse de la lumière
À la nuit tombée sur la couche
Tes paupières se fardaient de flocons d'étoiles
Et celle du berger me regardait
Mes rêves s'animaient
Et moi bébé je m'endormais profondément
Comme si c'était hier
Je me souviens

mercredi

Fantôme

Le paradis peut être la frontière ultime
Je ne vais pas passer ma vie
À attendre qu'un os d'ange apparaisse
Dans ma niche en chien de faïence
Ni à chercher un arc-en-ciel
Qui aurait vraiment un pied
Dans mes rêves délavés par la pluie

Maintenant que je l'ai trouvé
J'arrête la poésie de mes recherches
Et je reviens à la vie

D'ailleurs ne cherche pas je trouve
Je trouve de tout et de rien
Surtout rien de bien méchant
Et je ne vais pas passer ma vie
À fixer toutes les étoiles du ciel
En me demandant si la paix de mon âme
Est dans la plume de mon fantôme

Maintenant que je l'ai trouvé
J'arrête la poésie de mes recherches
Et je reviens à la vie

Si j'étais resté seul sans écrire
Je n'aurais jamais connu le monde
Tous les fracassés du clavier azerty
Qui vont disparaître maintenant
Et vais-je finir mes jours
À écrire sur la plume de mon fantôme
Parce que tu es dans ma vie

Maintenant que je l'ai trouvé
J'arrête la poésie de mes recherches
Et je reviens à la vie

Épouse-moi Fantôme soit la fée de mon monde
Avant de t’évanouir sur la foule en délire
Achète-moi un disque chez Virgin
Même si les fantômes n'existent pas
Bien que j'ai le sentiment
Qu'ils ne vont pas disparaître
Aujourd’hui je brille sous la pluie

Maintenant que je l'ai trouvé
J'arrête la poésie de mes recherches
Et je reviens à la vie

Le spleen des marées me submerge
Ne pouvait sauver l'os du chien
Le retour sur terre est un chemin très rude
Vole-moi l’exaltation de mon esprit
Avant que je ne reparte dans l’espace
Soit ma constellation juste à moi
Rêve à ma place je serais toujours là

Maintenant que je l'ai trouvé
J'arrête la poésie de mes recherches
Et je reviens à la vie

Dehors


Dehors
L'automne était pluvieux 
Et les nuits froides
Les uns et les autres lui disaient 
Qu’elle était la fille d’une putain
Elle me disait 
Qu’elle ne pourrait pas être aimée
Alors elle se lovait 
Avec son siamois 
Sous son toit à deux pans
Dans le duvet de ses récoltes 
Solitaire 
Et l'odeur du bois blond 
Nourrit à la cire d'abeille 
Un parfum qui la tenait en vie 
L’emmenait voyager ailleurs 
Dans un monde plus tendre

Il y avait une araignée 
Dans le sous-sol
Elle me disait 
Qu’elle ne pourrait pas être aimée
Là 
J’ai appris à voir seulement 
Ce que je voulais voir
Dedans



*

« Si vous fermez la porte à toutes les erreurs, la vérité restera dehors.»
Rabindranàth Thakur, dit Tagore Prix Nobel de littérature 1913

lundi

L'imagination « combleuse » de vide

Toi douce et seule
Ta présence dessine
L'éther de la beauté
Aussi étrange que les anges
Planant au-dessus des nuages
Dansant dans les bleus
Les plus profonds
Tu es comme un rêve

Il me faut ton odeur
Ne pas empoisonner
L'auréole de parfum
Qui entache ton port
Mon sang d'encre tremble
Sous le sein de tes caresses
Imprègne ma toile
Je sors du cadre

Il me faut ton regard
Ne pas être aveugle
Ta curiosité est un khôl
Dont on ne se sépare pas
Mon art se farde
Dans le trouble de tes yeux
Vers un voyage solaire
Je me brûle les ailes

Il me faut ton souffle
Ne pas étouffer
Tes lèvres passerelles
A la musique de l'air
Qui sifflent à mes poumons
Le mot passion
Ma chair de poule s'affine
Dans le ventre de ton ventre

Moi perdu et solitaire
La lumière du jour me lèche 

Pour te voir prendre forme

Toi aussi étrange que le paradis
Mes yeux se sont ouverts
Mes mains te délassent le cou
Et mon cœur enlace ton âme



Le cauchemar du crime

À l’aurore la beauté naissante
L’île très haute se dresse et cri
Un crime a eu lieu cette nuit
Là où je rêve sous mes pieds
La rumeur est la fumée du bruit
Comme dit Victor Hugo je contemple
Et l'apprends par la cheminée
Qui me conduit à la radio
Du phare de mes ouïes

Encore un innocent pécheur
L'âme en fleur
Éventré par un poisson-lune

Mais je n'en crois rien
Je marche souvent des heures
Sur les os tièdes du sous-bois
Et je ne ressens rien
Ni le regret la peur ou la folie
Je reconnais juste le grouillement
Celui d'une ville souterraine
Dans le cœur de l'humus
Comparable à une fourmilière
Avec ses obligations ordonnées
Mais rien ne le rapproche
De la fureur du crime
Je ressens juste ses mouvements aériens
Ses silences et ses résonances 
Qui tournent autour de ma tête
Papillons lampyres et lucioles
Des points brillants
Parmi les herbes du ciel

Ils ont quelque chose de plus fluide
Que le pas tranquille du criminel
Caché dans mon dos fragile
L'insecte luminescent qui appelle son partenaire
Tend un piège de lumière froide
Juste pour prévenir qu'il est immangeable

Je sais combien le souffle du vent
Dans les feuilles jalouses d'un arbre
Est plus imperturbable plus doux
Qu'une respiration placide
De l'exécuteur sommaire qui me suit

Je reconnais entre le reflet des astres
Dans l'écume et les lueurs scintillantes
Des rangées d'étoiles amères
L'éclair bref et précis du tranchant
D'un aileron du poisson-lune

Je sais que le visage paisible
Et triste de la lune
Ne ressemble en rien à cette grimace finale
Le souvenir comme la mort
Y prend une place mystique

Je reste éveillé sur l'île de mes rêves
Sans haine pour le péché
Juste de l'amour pour le pécheur


vendredi

L'amour nous a envahi

L'amour est une horloge
Qui oublie souvent l'heure
De nos aiguilles ailées
Derrière la porte nommée désir

L'amour est une lumière noire
Qui réfléchit le sable blanc
De nos larmes d'eau vive
Sur le tableau gris de nos vies

L'amour est une lame aiguisée
Qui tranche le couvre-feu
De la sève de nos rêves
Sur la jetée de nos cauchemars

L'amour est une plaie profonde
Qui déshabille le tissu du cœur
De nos parfums éphémères
Sur la peau d'un ange disparu

L'amour est un voleur silencieux
Qui appauvrit les nuits bruyantes
Tant de jolies lèvres douces
Sur chacun de nos vers tendres

Et même si l'amour cause la cécité
Contemplons le dans cet arbre de vie
Avec nos yeux d'enfants
Parlons dans sa langue avec conviction
Pour se confondre à ses racines
Et choisissons la bonne branche
Celle que nous recherchons tous
Inconsciemment elle offrira à nos visages
Cette expression qui n’est plus la nôtre

L'amour nous a envahi

mardi

Penser que la lune est faite de fromage vert

Penser que la lune est faite de fromage vert
To think the moon is made of green cheese

Hello and good morning
Everyone
Bonjour je résume
La langue de Shakespeare
Ici transpire
Mais il y a pire
Et comme dit notre ami Molière
Il faut manger pour vivre
Et non pas vivre pour manger

Solidarité où es-tu passé
Dialogue où-est notre langue
Où est le capitaine de l’hexagone
A l'orée de notre foie
Confit au canard Hongroie
Les étagères de nos estomacs
En plein cœur de nos foyers
Affinent la pauvreté
Ou celle d’une révolution
La déroute annoncée
Jusqu'à la balle de trop
Fabrique les cercueils
De nos écureuils

Hello headmaster
Good morning this is James Px.
Et Flamby époussette
Le caramel de son Rottweiler
Et le blé de sa mémoire
Le grenier est vide
Le silence résonne
Le tout en vase clos
Comme un aveu noué

I also want to say hello
To my good friend
General La Valls des fleurs
How are you ?
Comment allez-vous ?
Ben voyons comme vous
La raison n’a jamais la majorité
Parole de blé noir
Ne se dément jamais
Je tire dans le tas
Légitime défense
Même le dimanche

Excuse me for just one moment please
Je résume fermez vos gueules
Texto d'Angéla Merkel
Wir haben die Mittel
Sie Löwenzähne und Froschschenkel
Des rhin essen zu lassen

Après la minute de recueillement
Vous chantiez
J'en suis fort aise
Et bien
Dansez maintenant
Avait prédit
De La Fontaine



Pour les casques sans boulons !
Texto d'Angéla : nous avons les moyens de vous faire manger des pissenlits et des cuisses de grenouille d'outre-Rhin

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